04 janvier 2007

Une année cubaine

Finalement, 2006 aura été une année cubaine.
Non pas parce que les musiques cubaines y ont triomphé : les héros de l’épopée Buena Vista Social Club disparaissent un à un, personne ne les remplace dans le cœur du public, la mode semble s’être détournée de l’île pour un long moment. Pas non plus parce que ma cycliste préférée et moi avons sillonné l’île à vélo l’été dernier et que nous y avons connu quelques uns des moments les plus agréables des douze derniers mois.
Non, 2006 aura été une année cubaine parce que nous ne l’avons pas plus maîtrisée qu’un Cubain ne maîtrise son sort. Les Cubains attendent sans rien pouvoir faire que la disparition de Fidel Castro change leur mode de vie, pour le meilleur ou pour le pire. De mon côté, je ne me suis pas senti en 2006 beaucoup plus maître de mon destin qu’un Cubain. En France, nous avons passé l’année à nous demander qui, du rude Nicolas ou de la raide Ségolène, prendrait les rênes en 2007. Dans l’industrie de la musique, nous avons passé l’année à attendre une solution technologique au marasme dans lequel nous nous embourbons.
2006 n’a pas été désagréable pour autant. Il faut imaginer les Cubains heureux, comme les Libanais (même s’ils ne contrôlent pas ce qu’il advient de leur petit pays), comme les Français (même s’ils se demandent, en tâtonnant dans le brouillard, ce qu’ils vont devenir).
Mais 2007 est déjà là et le vent du changement souffle fort. Cette nouvelle année ne sera pas une année d’immobilisme. Tant mieux.
Bon vent à toutes et à tous …

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