18 octobre 2006

Folk's not dead !

Tout le monde le dit, Libération hier et Vibrations ce mois-ci : les années « 00 » ne sont pas celles du retour du rock mais celles du retour du folk. De partout, surgissent d’excellents disques d’hommes et de femmes seules avec leur guitare. Libération a une théorie étonnante à ce propos. Pour ses journalistes, le folk était la musique d’avant le disque et sera également la musique « d’après le disque ». Après l’écroulement des empires discographiques, les artistes reviennent à des enregistrements bricolés dans une chambre d’étudiant qu’ils diffusent ensuite sur le net. Ce n’est pas faux. Mais cela ne les relie pas aux héros du folk du début du siècle précédent, dont l’art était communautaire : il s’agissait de véhiculer des nouvelles (un album de Phil Ochs s’appelle « All the news that’s fit to sing »), de redonner du courage, à une époque où la télévision n’avait pas encore remplacé les veillées. Non, c’est surtout un bon vieux besoin de simplicité et d’intimisme qui nous donne envie d’écouter des voix nues et des accords de guitare épars. Le folk est du concentré d’humanité. Et quand on est épuisé d’une vie déshumanisante passée à se cogner dans des machines, un disque de folk est le meilleur des antidotes …

P.S. Moi, c’est avec Sufjan Stevens que je me réveille chaque matin depuis des mois. Il n’est pas seul avec son banjo mais il est parfait pour les premières minutes de la journée ...

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