26 septembre 2006

La colère

Impossible d’évoquer la colère sans citer la chanson d’Allain Leprest qui porte ce titre :
« … C’est la sueur de décembre, mourir en italique
Vouloir nouer ensemble la Manche et l’Atlantique
C’est une épée tendue à la barbe des cons
Une fleur de passion aux pétales pointus
C’est le jour moins le jour
C’est un accouchement sans l’aube d’un enfant
Les mâchoires de l’amour
La colère
C’est les yeux qui s’effritent et le poing qui se blesse
Au tranchant des caresses, au baiser de la vitre
Patron, une dernière à la santé du diable
Et je casse mon verre sur le bord de la table
C’est un rire qui balance dans le ciel des gibets
Et son sexe bandé en haut de la potence
C’est le cœur éclaté mais c’est mieux que se taire
De pouvoir la chanter, comme hurler de colère
Sa colère … »
Je me souviens de l’avoir entendue pendant les derniers jours de TSF première formule. TSF était une radio de la Seine-Saint-Denis que le parti communiste avait longtemps financée mais qui ne parvenait pas à se trouver d’autres partenaires après la chute du mur. Personne ne savait alors qu’elle serait récupérée par des proches de Radio Nova pour devenir une radio consacrée au jazz. J’y étais entré pour réaliser une émission consacrée aux musiques du monde, « L’oreille du nomade », deux ans auparavant, au moment où la radio s’ouvrait au mouvement social. Mais la radio allait définitivement mal. J’étais présent le jour où la radio a cessé d’émettre. Et le dernier titre qui a été diffusé, c’était la chanson d’Allain Leprest …

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci !